Combien de fois ne nous sommes-nous pas retrouvé(e) à dire « oui » alors que l’on avait juste envie de dire non ?
Cela nous est déjà arrivé à tous, n’est-ce pas ?
Pourquoi avons-nous si peur de nous affirmer et d’oser être nous-mêmes ?
Quelles clés pour en sortir ?
Des racines diverses
Bien sûr, dire oui de temps en temps pour faire plaisir peut aussi être source de joie : la joie d’avoir offert un petit bout de bonheur à l’autre, la satisfaction d’avoir apporté le kilomètre supplémentaire qui donne du baume au cœur de celui qui le reçoit.
Mais si vous êtes toujours dans le « faire plaisir » en vous oubliant, le risque est grand de perdre la connexion avec vous-même et de voir les frustrations s’accumuler en vous au fil du temps. S’oublier engendre le risque de développer certains maux dans le corps ou une certaine mélancolie de l’âme.
Au-delà du faire plaisir, il nous arrive aussi de ne rien dire ou de nier nos besoins par peur du rejet. La croyance de départ étant : « Si je dis ce que je pense ou si je fais cela, l’autre ne m’aimera plus autant » …
En lame de fond, cette pensée que l’on ne peut être aimé(e) tel(le) que l’on est. On se soumet aux désirs de l’autre dans l’espoir d’obtenir son approbation et sa reconnaissance éternelle.
Là aussi, un danger se profile : en étant guidé(e) par la peur, nous avons de grandes chances de produire ce que nous voulions à tout prix éviter. Difficile d’avoir de l’admiration pour quelqu’un qui s’efface, s’oublie, se manque de respect : le résultat en sera probablement du manque de considération et de la lassitude.
Autres cas de figure, ne pas se positionner par peur du conflit.
Même principe, si vous stockez frustrations et non-dits par peur d’un clash, toutes ces poubelles entassées jailliront un jour où l’autre sous forme d’une explosion massive, générant un énorme conflit. Une fois de plus, vous finirez par tomber nez à nez avec ce que vous redoutiez le plus. Vous aurez juste gagné un peu de temps sur le conflit … ou perdu beaucoup de temps de vie et de bien-être.
Exprimer ce que l’on ressent avec respect
Dire ce que l’on ressent plutôt que ce que l’on pense est une des clés essentielles.
Ce qu’on pense, est déjà une interprétation que nous avons faite de ce qui s’est passé… Et n’est pas nécessairement la réalité de l’autre ! D’où parfois la réaction assez vive de notre interlocuteur.
Partez avant tout de ce que vous ressentez face à ce qui a été dit ou fait. Restez sur les faits qui se sont produits et dans la mesure du possible évitez de partir dans tous les sens ou de faire des généralisations.
Exprimez ensuite ce dont vous avez besoin et formulez votre demande avec le plus de clarté possible.
Pour résumer, cela donne quelque chose de cet ordre-là :
Je me sens …(émotion)
Quand tu… (faits précis)
Car j’ai besoin…
Et je te demande… (demande précise).
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J’apprends à m’affirmer et à poser mes limites
Florence Bierlaire
Psychothérapeute – sexologue clinicienne – tabacologue
Hypnose clinique générale
Bruxelles, édition (2017)